Le séisme a lieu le à 8 h 30 heure locale et est suivi de nombreuses répliques.
Il est causé par un déplacement de la faille « Enriquillo-Plaintain garden » qui traverse l'île d'ouest en est, et qui avait déjà causé le séisme de 2010.
Une alerte au tsunami déclenchée peu de temps après le séisme est rapidement levée. De plus, la tempête tropicale Grace dans les Petites Antilles au moment du séisme menace l'île.
Le , un bilan provisoire fait état de la mort d'au moins 1 300 personnes, de plus de 5 700 blessés. Au 20 août, il atteint 2 189 morts, 12 268 blessés et 344 personnes disparues. Le 7 septembre, il atteint 2 248 morts, 329 personnes disparues et 12 763 blessés.
La Protection civile a signalé lors du bilan provisoire du 19 août que 1 832 décès ont été enregistrés dans le département du Sud, 218 dans la Grand'Anse et 137 dans les Nippes, et deux autres dans le Nord-Ouest.
Les dégâts sur le réseau routier compliquent l’arrivée des secours, mais ceux-ci sont mieux organisés que lors des séismes précédent grâce à l’installation de centres d’urgences départementaux. Néanmoins, le pays manque de personnel médical, ce qui a alourdi le nombre de victimes.
De nombreux dégâts matériels sont également constatés, notamment à Jérémie où le toit de la cathédrale s’est effondré. Un rapport le 15 août de l’agence caribéenne de gestion d’urgence des catastrophes (Caribbean Disaster Emergency Management Agency, CDEMA) mentionne la destruction de 7 369 maisons et des dommages sur 4 852 autres ainsi que la coupure par un glissement de terrain de l’autoroute n°7 reliant Les Cayes et Jérémie.
Au 20 août, le bilan matériel est de près de 53 000 maisons détruites et plus de 77 000 autres sont endommagées. Le Centre de coordination de la réaction d'urgence indique le que le gouvernement haïtien, notamment à la suite d’un vol de reconnaissance réalisé par le Premier ministre à bord un appareil du bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Organisation des Nations unies, n’a pas l’intention de demander d’équipes de recherche et sauvetage en milieu urbain tandis que la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge débloque 1 million de Francs suisses de son Disaster Relief Emergency Fund . D’après RFI, plusieurs États américains ont proposé leur assistance11. Les brigades médicales cubaines présentes à Haïti avant le séisme, avec une soixantaine de soignants, interviennent dans les villes de L’Asile, Jérémie, Corail et Aquin tandis que les États-Unis ont promis leur assistance à travers l'agence américaine d'aide internationale (USAID).
Les services de secours haïtiens font état de quelque 600 000 personnes directement affectées et nécessitant une « assistance humanitaire immédiate ». Le Premier ministre Ariel henry décrète l'état d'urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe
Afin d’éviter des problèmes d’organisation de l’aide humanitaire identiques à ceux de 2010, notamment des doublons ou la fourniture d’éléments non nécessaires, la Direction centrale de la protection civile (DCPC) haïtienne a demandé le 20 août que l’ensemble des organisations déclarent leurs projets d’assistance. Afin d’éviter la création de grands camps de sinistrés, la DCPC demande la livraison de matériaux de construction plutôt que de tentes.
Le 18 août, des manifestations ont lieu pour critiquer la lenteur de déploiement des secours.
L’US Navy a déployé le navire d’assaut amphibie USS Arlington (en) transportant un contingent de marines, deux Sikorsky SH-60 Seahawk et de l’aide humanitaire tandis que l’USNS Burlington (en) doit suivre. Dans le même temps, l’US Coast Guard a déployé plusieurs navires et deux avions (un HC-130H Hercules et un HC-144 Ocean Sentry) tandis que des hélicoptères de l’US Air Force et de l’US Army basés au Honduras (trois UH-60 Black Hawk, trois CH-47 Chinook, deux HH-60 Pave Hawk) ont été transférés. Soixante-cinq personnels spécialisés en recherche et sauvetage urbain ont été déployés par l’USAID.
La France a quant à elle envoyé la frégate de surveillance Germinal avec un détachement de 25 marsouins du 33e régiment d'infanterie de marine, un Panther et 70 tonnes de fret
L’Union européenne, outre un financement de 3 millions d’euros, a envoyé, via son mécanisme de protection civile, une équipe de 12 experts (dont un officier de l’UIISC 1) et deux officiers de liaisons du centre de coordination de la réaction d'urgence dirigée par le contrôleur général Maestracci, directeur du service départemental d’incendie et de secours de Seine-et-Marne.